Les crises successives sanitaires, économiques, géopolitiques, environnementales font bouger les lignes, et les entreprises n’ont d’autre choix que de s’adapter.
Ce qui a changé dans le monde du travail depuis la pandémie et la crise Ukrainienne – Quelles conséquences sur le monde du travail ?
Le travail hybride est devenu la norme
Le travail hybride (mi présentiel/ mi télétravail) a trouvé dans les entreprises son rythme de croisière, et se pratique deux jours par semaine en moyenne.
Cette évolution faisait redouter de nombreux risques pour la santé des salariés et leur engagement : moins d’interactions sociales et de sentiment d’appartenance, isolement, qu’en est-il vraiment ?
De nombreux DRH ont reconnu l’existence de ces risques, mais peu l’ont constaté aujourd’hui (source ANDRH). Preuve que les managers ont su adapté leurs pratiques pour organiser et gérer leurs équipes à distance.
Néanmoins doit-on craindre dans le futur une division du travail entre ceux qui pourront télétravailler et ceux qui ne le pourront pas ?
L’impératif de flexibilité
Le travail hybride a fait émerger de nouvelles motivations pour les salariés.
L’attractivité de l’entreprise repose aujourd’hui sur sa flexibilité.
Les attentes des candidats à l’embauche sont davantage concentrées sur le « où » et le « quand » se déroule le travail (source ANDRH).
La flexibilité offre de nouvelles perspectives géographiques et professionnelles aux candidats, et constitue une source d’équilibre entre vie personnelle et vie professionnelle.
Du point de vue des entreprises, la flexibilité et le bien-être au travail ont permis d’augmenter la productivité, et pour certains de réduire l’empreinte carbone.
Pour d’autres encore, d’optimiser leurs surfaces de travail et de réduire les coûts immobiliers en faisant naitre de nouveaux concepts comme le flex office, le foisonnement, ou de proposer le multi lieux en facilitant le télétravail des collaborateurs souhaitant habiter dans une autre région.
Une tendance qui a encouragée le développement des tiers lieux et du coworking.
Des tiers lieux, eux même encouragés à se développer par le gouvernement qui en a fait l’un des piliers de la relance en leur dédiant un budget de 130 millions d’euros.
Des salariés donc, qui ont quitté leur poste ou leur région et qui sont devenus plus exigeants sur leur bien-être au travail.
A l’heure de la crise Ukrainienne et de l'envolée des prix des carburants, une étape supplémentaire sera-t-elle franchie ?
Ces salariés seront-ils tentés par la semaine de quatre jours leur permettant non seulement de se dégager du temps libre, mais également de faire des économies de carburant ?
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